Français : 94% des répondants à l'enquête (faite dans 9 écoquartiers sans voitures d'Allemagne et Suisse) ont accepté de vivre délibérément sans voiture privée (sauf à Sihlbogen où ce taux était significativement inférieur à 80%), les résultats sur les motivations pour une vie sans voiture fournissent donc des informations générales sur la population urbaine volontaire sans voiture.

Pour relever les défis inhérents à la mesure du poids des raisons environnementales (en raison du fait que les répondants lui accordent une importance plus élevée si on les interroge spécifiquement à ce sujet), l'enquête contenait une question ouverte sur les motivations, suivie plus tard dans le questionnaire par une question fermée basée sur sur les facteurs identifiés dans la littérature. Deux types de raisons importantes ont émergé: les aspects pratiques et les convictions personnelles. Le premier type de motivation concerne les aspects utilitaires, qui reposent sur l'infrastructure (de mobilité) et les besoins de déplacement des habitants dans leur vie quotidienne. Les motivations personnelles sont guidées par des valeurs et des convictions qui expliquent le choix de ne pas posséder de voiture particulière.

Fait intéressant, les raisons environnementales (40%) sont la motivation la plus souvent évoquée spontanément. L'absence de besoin de voiture suit juste derrière (39%), ainsi que la disponibilité de modes de mobilité alternatifs (35%). Environ 20% des répondants mentionnent des raisons personnelles supplémentaires ou des priorités financières autres que de dépenser de l'argent pour une voiture, mais très peu mentionnent des raisons d'abordabilité ou d'âge et de santé. La question fermée comportait 6 items et montrait quelques petites différences, montrée par ce graphique (fig 1 de l'étude publiée sous licence cc-by-sa 4.0). Alors que presque tous les habitants conviennent qu'ils n'ont pas besoin de voiture et ont accès à des alternatives adéquates, plus de 80% préfèrent dépenser de l'argent pour d'autres choses et 75% ont coché des raisons environnementales. Ces résultats montrent que les choix des habitants sont éclairés ; ces choix sont cohérents avec la littérature antérieure sur les ménages sans voiture, sauf pour les raisons environnementales.